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Festival de Marseille

À propos d'Asmanti

Ce travail est né de mon expérience personnelle, de mes années passées dans les quartiers de La Faourette, à Toulouse puis à Felix Pyat à Marseille. Des kilomètres de bitume, de grands ensembles, des tours, des barres, des dalles, un labyrinthe classé zup ou zep, quartiers sensibles, zone rouge. Des quartiers souvent décrits comme marqués par de multiples violences, violences sociales, violences économiques, violences urbaines, violences sexistes, trafics en tout genre, tendance à la radicalisation religieuse, au repli communautaire, et j’en oublie. Ces cités où, pourtant, j’ai passé parmi les meilleurs moments de ma vie, où j’ai beaucoup marché, beaucoup attendu, beaucoup ri, tellement appris. Le quartier c’est à la fois un terrain de jeu extraordinaire et un terrible cimetière. Il condense le meilleur et le pire. Tout y est exacerbé. Le groupe y est puissant, c’est un microcosme, il peut être à la fois solidaire, porteur, positif et mortifère, jugeant et enfermant. Tous ces éléments qui socialement peuvent paraître assez pesants, pour moi, quand je prends de la hauteur je trouve ça incroyablement esthétique, c’est puissant, c’est beau et c’est ça que j’ai envie de raconter sur scène.
Dans un climat politique extrêmement clivant et divisant, il y urgence à mettre du dialogue et de la connaissance entre nos différents univers sociaux et géographiques. Ce n’est qu’ensemble qu’on pourra reconstruire un pacte humain et citoyen efficient, et le premier pas de ce pacte c’est la rencontre, c’est le dialogue. Le théâtre doit être l’agora de notre société, l’endroit où on se parle, on se découvre, on construit ensemble, il est temps que les jeunes issus de quartiers populaires puissent y prendre leur place.


Marina Gomes