Tout commence dans le noir au son de voix qui se déplacent, de pieds qui frappent le sol. Une ronde énergique surgit alors en pleine lumière avant d’être interrompue par une panne de courant. Un couvre-feu ? Interprétée par dix performeurs palestiniens, la pièce reprend, emportée par l'irrésistible musique de Naser Al-Faris qui fait tanguer la salle. Badke, anagramme de dabke, danse traditionnelle pratiquée dans le Croissant fertile, claque alors comme le futur exaltant que les interprètes appellent, et confronte la tradition à leur volonté de faire pleinement partie du monde. Pourtant, chaque fois qu'ils tentent une échappée, cette même ronde les ramène à leur présent encerclé.
« Ils dansent, oui, mais l’essentiel, c’est à quel point ils refusent d’abandonner. » Gia Kourlas - New York Times
« Un geste d’invitation au partage qui relance encore et encore une danse décidément indomptable. » Jean-Marie Wynants - Libération