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Festival de Marseille

Note d'intention

Nolwenn Peterschmitt et Maxime Lévêque

Nous vivons dans un temps paradoxal, en apparence du moins. Un temps où il est possible pour ainsi dire de tout voir depuis chez soi mais où tout ce qui est montré semble frappé par un sort d’invisibilité. Un temps où il est possible d'aller partout et difficile d'arriver quelque part, un temps enfin où l'on pourrait facilement se sentir chez soi à l'étranger et étranger dans sa propre maison. 

Ils savaient pas qu'ils étaient dans le monde est un documentaire de création qui raconte l'histoire de deux artistes qui se confrontent à ces questions. En cherchant à comprendre le conflit israélo-palestinien ils tracent une étude commune à travers l’obscurité du visible et les mécanismes de colonisation à l’œuvre dans l’histoire mais aussi, surtout peut être, dans nos perceptions.

C'est autour de Wadi Fukin, un village palestinien, situé en Cisjordanie occupée, que se construit le spectacle. C'est un petit village agricole au fond d'une vallée, entouré par deux colonies relativement récentes et fortement peuplées. Sous forme d'autofiction, les deux interprètes, Nolwenn Peterschmitt et Maxime Lévêque, racontent dix ans d'explorations, de questionnements et de lecture à deux. Mais il s'agit moins là de raconter leur propre expérience que de créer les conditions dans lesquelles un regard est possible - pour reprendre la pensée de la philosophe Marie-José Mondzain, à qui ce travail doit beaucoup.

D'où est-ce que je regarde ce que je vois, comment suis-je regardé, comment appréhender les dimensions, comment se déplacer, qu'est-ce que le voyage... 
L'architecture en particulier est donnée comme une clef de lecture, à travers l’hypothèse que le bâti est une écriture que l'on peut apprendre à déchiffrer, afin de comprendre et sentir comment elle agit sur les corps, les identités et les perceptions.

Nolwenn Peterschmitt et Maxime Lévêque tentent à deux de saisir ce qu’il est possible de voir et proposent de poser un regard où l’on soit capable de saisir non seulement la pensée, l’information mais aussi le trouble, le doute. La sensation et l’émotion qui tissent notre compréhension du monde. 

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