La Trilogie terrestre entend remettre en question nos idées reçues concernant la planète, cette Terre que nous habitons comme nous marchons dessus, presque sans y penser. Ces perceptions correspondent-elles à la réalité ? Pas exactement, si l’on en croit le sociologue, ethnologue et philosophe Bruno Latour et la metteuse en scène Frédérique Aït-Touati. Le duo embarque le public sur un terrain d’expérimentation artistique et philosophique où les idées circulent, s’expriment et s’égaillent dans de nouvelles formes. Moving Earths nous plonge dans l’expérience d’une Terre en mouvement, réactive. En revenant sur la révolution galiléenne, cette conférence-performance met en relation le bouleversement de notre perception du monde survenu en 1610 – non seulement la Terre n’était pas le centre de l’univers, mais elle bougeait – avec cet autre choc, contemporain et tout aussi surprenant : la Terre est sensible. La Terre se meut, disait Galilée ; elle s’émeut, disent aujourd’hui les scientifiques. Elle tremble et réagit face aux actions humaines. Et confirme que son destin et le nôtre sont liés.
RENCONTRE avec Bruno Latour et Frédérique Aït-Touati après la représentation
MOVING EARTHS
Bruno Latour et Frédérique Aït-Touati
Paris
Deuxième volet de la Trilogie terrestre, Moving Earths met en scène le spectacle d’une pensée au travail. Un bureau, une craie : il faut reprendre la description de notre monde commun, ensemble. L’acteur Duncan Evennou interprète la conférence-performance du philosophe Bruno Latour et se saisit de sa pensée comme d’une matière théâtrale nouvelle, vivante, souvent brûlante d’actualité.
